LES FEMMES ONT UNE PLACE DERRIÈRE LA CAMÉRA
Dans les médias audiovisuels, les femmes sont nombreuses à occuper des postes de journalistes, présentatrices ou monteuses. Mais lorsqu’il s’agit d’opérer la caméra, leur présence chute brutalement.
En RDC comme ailleurs, le métier de caméraman — ou plutôt de camérawoman — reste exceptionnellement masculin. Sur les plateaux ou en reportage, il n’est pas rare de voir dix hommes pour une seule femme derrière la caméra. Cette disproportion interroge sur les raisons profondes de cette absence.
Plusieurs raisons expliquent cette situation. D’abord, le métier de caméraman est souvent perçu comme physiquement exigeant : porter du matériel lourd, être mobile, travailler dans des conditions parfois difficiles. Ces exigences, bien que réelles, sont exagérées et ne tiennent pas compte des capacités individuelles. Ensuite, il existe peu de modèles féminins dans ce domaine, ce qui peut décourager les jeunes filles à s’y projeter.
Enfin, certaines femmes évoquent le manque de confiance des responsables techniques ou des préjugés liés à leur genre. Tout cela crée un climat peu accueillant.
L’absence des femmes dans les métiers techniques comme celui de caméraman n’est pas liée à un manque de compétences, mais plutôt à des barrières culturelles, sociales et structurelles. Briser ces obstacles, c’est ouvrir la voie à une représentation plus juste et inclusive dans les médias, où chaque regard — qu’il soit féminin ou masculin — à sa place derrière la caméra.
BARUANI MASOKA Ruth
Étudiante en L2 genre et droits humains /UNISIC