Qu’est-ce que le Protocole de Maputo effectivement ?
Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (généralement désigné « Protocole de Maputo ») a été adopté en 2003 par l’Union africaine afin de promouvoir l’égalité des droits pour les filles et les femmes.
Outre ses dispositions relatives à l’émancipation économique et politique des femmes ainsi qu’à leur santé et leur bien-être, le Protocole de Maputo est le premier traité panafricain à reconnaître expressément l’avortement comme un droit humain dans des circonstances ci-aprés :
• agression sexuelle;
• viol;
• inceste;
• anomalies fœtales mettant en danger la vie de fœtus
• poursuite de la grossesse mettant en danger la santé mentale et physique de la femme ou sa vie.
Article 14 du protocole de Maputo: Droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction
Les États prennent toutes les mesures appropriées pour protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
Pourquoi les avortements non sécurisés sont-ils préoccupants ?
Au niveau mondial, les avortements dangereux représentent environ 1 décès sur 7 liés à la grossesse et à l’accouchement. Ce problème sans solution en Afrique, enregistre le plus grand nombre de décès maternels, bien plus que dans toute autre région du Monde. Chaque année, au moins 6 millions de femmes en Afriqueinterrompent leur grossesse dans des conditions dangereuses.
De ce fait, Si les femmes ont accès à l’avortement légal, la sécurité de la procédure s’améliore et le nombre de décès maternels baisse. Les statistiques demontrent seulement qu’un avortement sur 4 en Afrique est pratiqué dans de bonnes conditions de sécurité, c’est-à-dire par un prestataire médical qualifié dans un environnement qui satisfait aux normes médicales minimales.
En effer, les aurorités doivent imposer des restrictions sur l’avortement n’empêche pas le recours à cette pratique mais augmente la probabilité que les femmes utilisent des méthodes dangereuses, qui mettent potentiellement en danger leur vie.
Dans le cas où l’avortement est autorisé par la loi, il n’est pas nécessairement pratiqué plus fréquemment, mais il est effectué dans des conditions bien plus sûres.
Quel est le résumé du protocole de Maputo ?
Les États prennent toutes les mesures appropriées pour : protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
Cinquante-deux pays africains ont signé ou ratifié le Protocole de Maputo, mais six d’entre eux ont des lois en contradiction avec celui-ci, qui ne permettent l’avortement dans aucun cas.
Dans 28 autres pays, l’avortement est autorisé dans certaines circonstances, et non toutes celles qui sont énumérées dans ce document.
Certains pays ont des difficultés à mettre en œuvre le Protocole de Maputo
Dans certains des pays qui ont ratifié le Protocole de Maputo, les femmes rencontrent encore des difficultés pour accéder à un avortement sécurisé, pour les raisons suivantes :
• absence de transposition des termes du Protocole de Maputo dans la législation nationale;
• interprétation et mise en œuvre non conformes du cadre juridique national par les tribunaux et les systèmes de soins;
• stigmatisation et mauvaise information sur l’avortement.
L’Union africaine accompagneles paysen donnant des directives qui peuvent aider les parlementaires à transposer le Protocole de Maputo dans leur législation nationale, et inciter les ministres de la santé à interpréter et mettre en œuvre les lois existantes en matière d’avortement, de telle sorte que moins de femmes recourent à des pratiques d’avortement clandestines et dangereuses.
Comment les gouvernements peuvent-ils élargir l’accès à l’avortement sécurisé ?
harmoniser l’ensemble des lois de telle sorte qu’elles soient conformes à l’article du Protocole de Maputo, lorsque celui-ci a été signé et ratifié former les juges, les avocats et les personnes chargées de l’application des lois afin qu’ils comprennent le cadre juridique et permettent l’avortement dans tous les cas autorisés par la loi. Les experts judiciaires peuvent faciliter la mise en conformité des cadres juridiques nationaux avec le Protocole de Maputo former et soutenir les professionnels de la santé afin qu’ils fournissent des services en matière d’avortement sécurisé, dans tous les cas prévus par la loi s’assurer que les femmes ont accès à des procédures légales en toute sécurité, sans honte et évitant toute stigmatisation.
Lu pour vous sur internet ( La redaction).

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