Femme:« Au-delà du maquillage, Elle a aussi une tête qui peut diriger»

Un taux élevé d’injustices et d’inégalités sévit à l’égard des femmes dans le milieu poli­tique de la République Démoc­ra­tique du Con­go. Cette sit­u­a­tion engen­dre une présence fémi­nine à faible pour­cent­age com­parée à celle des hommes.

Les raisons de cette réal­ité sont plurielles et doivent toutes être éradi­quer car la femme a droit aux mêmes bases juridiques que l’homme étant humaines.

Safi Sumahili, une étu­di­ante en SIC à l’In­sti­tut Fac­ul­taires des Sci­ences de l’Information et de la Com­mu­ni­ca­tion et défenseuse des droits de la femme donne son avis sur cette ques­tion.

Jem’ah Asso­ci­a­tion : Com­ment décrirez- vous la par­tic­i­pa­tion fémi­nine dans le milieu poli­tique en RDC ?

Safi Sumahili : Elle est déplorable. Tout d’abord, la par­tic­i­pa­tion poli­tique de la femme et non seule­ment une ques­tion d’ac­tu­al­ités nationales mais aus­si inter­na­tionales car le pou­voir de l’État appar­ti­en­nent à tout les citoyens. Il est donc anor­mal qu’il soit usurpé par les hommes qui sont du reste, démo­graphique­ment moins nom­breux que les femmes.

Jem’ah Asso­ci­a­tion : Quelle place croyez-vous que devrait occu­per la femme de nos jours ?

Safi Sumahili : Il n’y a pas de place adap­tée pour l’homme et pour la femme, bien qu’ il est vrai qu’il y a cer­taines choses que seule la femme ou l’homme peut faire mais encore là avec de la volon­té et du temps les deux sex­es peu­vent très bien s’adapter. Donc la place que devrait occu­per la femme c’est exacte­ment la même place qu’oc­cupe l’homme, les postes de direc­tion et déci­sion­nels. Et plus encore en poli­tique , car la société, c’est d’abord un petit groupe, c’est donc la famille et si la femme peut gér­er toute une famille et en pren­dre cor­recte­ment soin donc elle peut gér­er une société.

Jem’ah Asso­ci­a­tion : Qu’est ce qui est à la base de cette sit­u­a­tion selon vous ?

Safi Sumahili : En RDC, ce sont les nom­breux défis en face desquels la femme se retrou­ve buter. Il y a en a d’ordre cul­turel : la pres­sion du cycle nor­mal des choses établi par la société reflétée par la répar­ti­tion sex­uée des rôles, la faible instruc­tion, poli­tique, économique et la non appli­ca­tion de nom­breux instru­ments juridiques inter­na­tionaux , con­ti­nen­taux, régionaux et nationaux prô­nant la par­ité , l’équité et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Jem’ah Asso­ci­a­tion : quel com­porte­ment doit-elle avoir devant ce phénomène ? Et les hommes com­ment doivent ‑ils se com­porter?

Safi Sumahili : Elle ne doit pas baiss­er les bras car il n’y a pas de vic­toire sans peine, elle doit être capa­ble de tra­vailler comme son col­lègue homme. Elle doit s’in­stru­ire et dévelop­per ses nom­breux tal­ents, au-delà d’un maquil­lage, de beaux acces­soires, c’est une tête intel­li­gente qu’elle doit avoir pour diriger; aller à la mater­nité, don­ner vie, C’est d’ailleurs le plus grand défi de la femme car elle s’est imprégnée des dic­tats de la société et s’est con­va­in­cu que le mariage est sa rai­son de vivre.

Et pour les hommes , je dirais qu’il faut être par­ti­san de la mas­culin­ité pos­i­tive, la femme n’est pas une adver­saire mais un Homme comme eux, ils doivent l’ac­com­pa­g­n­er.

Eshimu Kabalu Marie/stagiaire

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