Femme : Nous avons été à l’école pour être cadres et non pour rester femme au foyer…

 Jus­tine Makela, Chef de Divi­sion Etudes et Straté­gies à la direc­tion de l’Organisation Procé­dure et Études à la Régideso, direc­tion générale

Jem’ah : Com­bi­en de temps avez-vous passé à la Régideso  ?

Madame Jus­tine : j’ai déjà fait 22 ans, j’ai été engagé le 09 mars 2000, j’ai gravé des éch­e­lons et main­tenant, je suis Chef de Divi­sion Etudes et straté­gies à la direc­tion de l’organisation procé­dure et étude, depuis 5 ans

Jem’ah : pourquoi avoir choisi de tra­vailler au sein d’une admin­is­tra­tion, être femme au foy­er n’était pas suff­isant pour vous ?

Madame Jus­tine : pourquoi rester femme au foy­er ! Qu’est-ce qui dit que la femme doit rester sim­ple­ment dans son foy­er, c’est pas une parole d’évangile. Nous avons été for­més pour tra­vailler , Dieu a crée l’homme et la femme et les a dotés des mêmes fac­ultés ; j’ai gran­di dans une famille où les deux par­ents tra­vail­laient. je ne me vois pas seule­ment femme au foy­er car j’ai pas été à l’école pour ça, étant femme je com­bine les deux.

Il arrive que vos col­lègues hommes puis­sent vous sous estimer ?

Madame Jus­tine : je ne pense pas, car c’est sont des col­lègues pourquoi devraient-ils me sous estimer? J’ai étudié et je suis com­pé­tente et per­for­mante. Nous tra­vail­lons ensem­ble et moi per­son­nelle­ment j’ai pas peur. Je tra­vaille comme un homme.

vous est-il déjà arrivé de vous sen­tir intimidé devant vos col­lègues hommes ?

Madame Jus­tine : non non, per­son­nelle­ment, je n’ai jamais été intimidé. Déjà avec la fonc­tion que j’occupe étant femme, j’ai des col­lab­o­ra­teurs hommes

Trou­vez-vous nor­mal le fait qu’au sein d’une admin­is­tra­tion, il ait des postes réservés qu’à un seul genre? 

Madame Jus­tine : je ne sais pas si dans cer­taines admin­is­tra­tions, il y’a des postes réservés qu’aux hommes ; mais du moins dans notre entre­prise c’est pas le cas. Nous avons des ingénieurs femme, notre DGA est une femme du moins vous enten­dez par­ler des postes gen­rés.

C’est ma toute pre­mière fois d’entendre cela, je ne sais vrai­ment pas si ça existe car je n’ai jamais vécu ça,

Peut-on dire à ce jour,les femmes sont-elles com­pé­tentes ?

Madame Jus­tine : moi je ne pense pas qu’il y a manque de com­pé­tences ou de qual­ités comme vous le dites, ça dépend ! Un poste, ça se une mérite, moi qui vous par­le je suis la pre­mière femme à occu­per ce poste ; je dirais plutôt que c’est un prob­lème de préférence par exem­ple quand vous allez à l’ISTA, il y’a moins des femmes pareil pour la fac­ulté de poly­tech­nique à l’UNIKIN, nor­male qu’on ait moins d’ingénieurs femmes.

La Regideso et son admin­is­tra­tion invi­tent-elles les femmes à pos­tuler pour des grands postes ?

Madame Jus­tine : générale­ment chez nous, nous ne pos­tu­lons pas, lorsqu’on veut nom­mer quelqu’un à un poste quel­conque, on se refaire à son CV.

Es vrai que les nom­i­na­tions des femmes se font sur base d’une récom­pense, d’une affinité voire de la pitié, et non par com­pé­tences  ?

Madame Jus­tine :je ne sais pas si ailleurs ça se passe comme ça, c’est sub­jec­tif ! Ici chez nous, les nom­i­na­tions sont tou­jours objec­tives, moi je n’avais pas com­mencé dans cette Divi­sion. j’étais agent de maîtrise, c’est la méri­to­cratie. j’avais un chef mais tout le monde se dis­ait que le jour où il ne sera pas là, c’est moi qui occu­perait son poste; et je l’ai obtenu.

La femme vit-elle en com­péti­tion dans votre admin­is­tra­tion?

Madame Jus­tine : pour se démar­quer, je pense qu’elle doit être aus­si com­péti­tive et non se lim­iter à ce qui lui est demandé de faire; elle doit chercher à max­imiser et à exceller.

L’éducation joue t’elle un grand rôle dans l’émancipation de la femme?

Madame Jus­tine : bien sûr, éduqué une femme, c’est éduqué une nation, au delà de tout, la femme reste mère et, demeure la pre­mière édu­ca­trice.

 La place de la femme c’est dans la cui­sine qu’est-ce vous en pensez ?

Madame Jus­tine : c’est une phrase dépassée, une phrase que les hommes aiment bien brandir pour décourager les femmes mais c’est révolu.

Je vous remer­cie d’avoir répon­du à toutes nos ques­tions.

Claude Detele­do Kalam­bay / sta­giaire

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